Weekend à Sinnamary et à Saint-Laurent du Maroni!

Voilà enfin un weekend où Florent n'est pas d'astreinte, nous partons tous les trois avec Alicia pour un weekend de découverte!

Nous passons une partie du samedi à Sinnamary pour l'événement Ram'dilo, une course de pirogues où des équipes de toutes la Guyane se rencontrent.

L'ambiance est au rendez-vous!

L'Eglise de Sinnamary

Les musiques créoles sont de la partie pour animer l'événement. On peut observer les habits traditionnels des guyanais avec le tissu madras: du coton et des couleurs toujours très vives!

Ici, les courses en pirogues représentent une pratique courante comme si c'était le sport départemental favoris!

Une des équipes participantes en pleine course.

En milieu d'après-midi nous reprenons la route direction Saint-Laurent du Maroni.

En arrivant, nous nous installons au carbet Kali'na Tapala, où nous allons passer la nuit. Il est situé dans le village amérindien de Saint-Laurent du Maroni et s'appelle Terre rouge".

Cette nuit passée dans le carbet fut assez dingue!!

D'abord, nous nous sommes rendus volontairement ici car Florent et Alicia se souvenaient d'un moment agréable et d'un lieu bien paisible. Les hébergeurs disposent de plusieurs carbets plus ou moins grands, où soit nous amenons nos propres hamacs, où soit ils nous louent les leurs.

Enfin, il y avait ce weekend un festival au village amérindien et nous trouvions cela intéressant d'y aller!

Le carbet ou nous passerons la nuit.

Nos lits sont faits!

Aux alentours du carbet nous avons des plants d'ananas, un poulailler et une petite forêt à traverser pour nous rendre aus sanitaires et à la cuisine.

Le soir, fraîchement arrivés et les hamacs installés, nous décidons de nous rendre sur le festival pour manger et découvrir l'ambiance.

Finalement, on y voit que très peu de monde avec des stands plutôt désertés. Nous décidons tout de même de nous y installer pour goûter quelques spécialités culinaires locales.

Pendant que Florent est parti pour récupérer quelque chose à la voiture, voilà qu'un mec d'origine amérindienne et bien éméché vient nous tenir compagnie avec Alicia. Nous tentons de comprendre ce qu'il baragouine sans grande réussite puis comme il nous importunait un peu, il suffit de peu de temps au serveur du stand pour venir le contraindre de quitter la table.

Suite au repas, l'ambiance ne décolle pas, la seule animation que nous avions eu jusqu'à ce moment était ce type bourré. Nous décidons alors de rentrer au carbet pour une soirée tranquillement posée puis nous nous couchons.

Nous nous endormons alors un petit moment puis nous sommes inopinément réveillés par la musique du festival entendue au loin. Là, nous saisissons à ce moment que la piste doit être enflammée et que tout le monde se déhanche sur les rythmes caribéens! Il est quasi impossible pour tous de nous rendormir.

Au final nous allons somnoler une bonne partie de la nuit et entendre la musique jusqu'à 5h30 du matin. La nuit ne fut pas si désagréable dans la mesure où l'idée de retourner sur le festival nous avait traversé l'esprit et que la musique était sympa!

Cependant, durant la nuit, il nous est arrivé une autre histoire extraordinaire!

Alicia qui s'était levée à un moment donné pour aller aux toilettes s'est fait attaquer par une poule!! Elle lui a foncé dessus sans explications et pour finalement dériver au dernier instant! Peut-être l'avait-elle confondue avec un serpent ou un autre animal dangereux de la faune guyanaise!! Ceci dit, Alicia n'a pas tellement compris la réaction de cette cocotte et cela nous a beaucoup interrogé mais aussi bien fait rire ensuite. Nous avions entendu la poule ainsi que la réaction d'Alicia de nos hamacs!! ;)

Finalement, même après une nuit bien agitée, le repos en hamac était plaisant. Nous nous sommes réveillés relativement tôt avec les bruits de la nature avoisinante.
Ce type de réveil est atypique mais fort palpitant!

Pluie de petits flocons découverte sur "ma table de nuit" au réveil...

Après le petit-déjeuner, nous sommes allés jusqu'au bourg de Saint-Laurent du Maroni pour découvrir la ville et participer à la visite commentée du bagne. Les infrastructures du bagne de Saint-Laurent du Maroni servaient pour le débarquement des condamnés qui étaient ensuite répartis dans les différents établissement de Guyane. (quelques références au bagne dans les articles "la vie kouroucienne" et "les îles du Salut")

En attendant, le début de la visite nous nous sommes occupés comme nous le pouvions devant l'office du tourisme: la situation nous a donné l'occasion de faire quelques photos!! :D

Avant la visite du bagne, à l'office du tourisme.

Mama guyanaise et son petit rasta! ;)

Épave de bateau sur le fleuve Maroni. La végétation s'y est installée en plein milieu de l'eau comme sur une île!

Autre épave.

La statue en bronze représentant un bagnard.

L'entrée du bagne à Saint-Laurent du Maroni, appelé Camp de la Transportation pour ses fonctions premières.

Les bâtiments qui abritent des cellules.

Cellules individuelles. Les forçats peuvent avoir différents statuts et différents traitements.

Le Palais de Justice de Saint-Laurent du Maroni. De type colonial, il est très différent de ceux rencontrés en Métropole.

Suite à la visite du bagne très intéressante et aussi très frappante, nous sommes repartis en direction du carbet pour déjeuner et replier les hamacs pour rentrer sur Kourou. Le weekend se termine tranquillement.

En repartant de la ville en direction du village amérindien, nous longeons le fleuve où de l'autre côté de la rive s'établit le Surinam. Nous n'aurons malheureusement pas le temps de nous y rendre, car la taxe d'entrée est trop onéreuse pour y rester qu'une après-midi.

Pirogue sur la rive guyanaise.

Au carbet, nous nous préparons de riches et délicieux sandwichs dégustés dans le hamac pour ma part!

Repas simple, mis à part l'avocat dans les casse-croûtes!

Dégustation!

Sur la route du retour ...

Des jolis palmiers en forme d'éventail! Florent en aimerait un dans son jardin!

Puis une camionnette assez particulière devant nous pendant le trajet! Nous communiquions avec ces jeunes par signes avant de finir par les doubler. C'était rigolo!

Puis nous passons par la commune d'Iracoubo, où nous devons présenter nos papiers d'identité car il existe un barrage de contrôle. Mais avant l'arrêt au niveau du pont, il ne faut absolument pas manquer l'église de la ville! D'extérieur, elle reste très sobre puis, lorsque l'on rentre dans l'enceinte, on y découvre de jolies peintures sur les différentes parois! Il s'agit d'un travail d'artiste-bagnard.

Enfin, nous passons le barrage sans grandes difficultés, car tout est en règle, puis nous sommes de retour à Kourou, satisfaits de notre weekend!